Ce projet donne sens à l’accompagnement des personnes migrantes en intégrant l’apprentissage dans un double mouvement : la langue comme un processus facilitateur de l’intégration et l’intégration comme processus d’apprentissage de la langue. Parler la langue, c’est être en lien avec les autres.
Comme la plupart des adultes, les migrants ont des besoins concrets et des contraintes de vie fortes. Apprendre la langue est une nécessité qui s’articule autour d’autres réalités fortes comme le fait de trouver un logement, un travail, s’occuper des enfants, se soigner, etc. C’est en favorisant l’usage au quotidien de la langue française que les progrès sont les plus rapides…
Les formateurs doivent savoir s’adapter à des situations sans cesse en mouvement, à des attentes et des besoins différents venant d’apprenants adultes d’origines sociales et culturelles diverses, se décentrer et se remettre en question.
Apprendre une langue, c’est :
- l’utiliser, écouter et parler, multiplier les situations et les modes d’apprentissage
L’utiliser avec un but, et l’utiliser en interaction avec les autres. Le meilleur moyen d’apprendre une langue est d’abord d’entendre quelqu’un la parler. A la maison, avec des amis, grâce à la télé ; il est essentiel de baigner dans de l’oral.
- s’immerger dans la culture d’accueil et changer
Apprendre une langue, ce n’est pas seulement disposer de moyens linguistiques, c’est aussi un savoir-être face aux gens qui parlent cette langue. C’est comprendre et accepter une culture différente, être ouvert à l’égard d’autrui, l’accepter avec ses différences.
- être motivé et persévérer
C’est d’abord une démarche active et motivée de la part de l’apprenant. A l’origine de cette démarche, il y a toujours un besoin ou une motivation : le désir d’interagir, d’être reconnu par l’autre, le souhait de comprendre les messages et de se faire comprendre, l’envie de pouvoir s’exprimer soi-même.